Tchaïkovsky

Délaissant un moment ce Chostakovitch dont il a entrepris d’enregistrer l’intégrale des symphonies, Le London Symphony Orchestre et son principal chef invité, Gianandrea Noseda ont décidé de rester dans cette Russie qui ne s’appelait pas encore URSS pour s’atteler à deux figures du répertoire russe : Tchaïkovsky et Rimsky-Korsakov.


Monument de la musique symphonique romantique et pièce maîtresse de l’édifice musical tchaïkovskien, la cinquième est de loin la plus belle symphonie du compositeur, tout emplie de drames et d’émotions. Fidèle aux origines, d’une pureté presque parfaite, la version du chef italien est magnifique. Exaltant le lyrisme inhérent à l’œuvre grâce à des cuivres brillants qui donnent une impression de puissance sans exagération et manifestant un sens du tempo parfait, son interprétation est de très grande qualité et s’inscrit indiscutablement dans celle du grand Mravinsky réalisée en 1983 et gravée chez Erato. Avec ce disque supplémentaire, Gianandrea Noseda s’affirme un peu plus comme l’un des grands interprètes du répertoire russe en digne héritier des Mravinsky et Jansons.

La suite Kitezh plonge quant à elle l’auditeur dans une atmosphère de légendes et d’aventures. Grâce à son chef, le LSO est plus qu’un orchestre, c’est un conteur. On a hâte de les entendre sur les Tableaux d’une exposition de Moussorgsky. Un disque qui devrait trouver sa juste place dans la discothèque de tout passionné de musique russe.

Par Laurent Pfaadt

Tchaïkovsky, Symphony n°5, Rimsky-Korsakov, Kitezh Suite,
London Symphony Orchestra, dir. Gianabdrea Noseda
LSO Live