Angélique Kidjo, Célia, Decca

C’est ce qui s’appelle
une rencontre au
sommet. Après Nina
Simone et Myriam
Makeba, Angélique
Kidjo, l’une des plus
grandes voix
africaines, rend
hommage dans son
nouvel album à la
légende de la salsa
cubaine, Célia Cruz
(1925-2003).
Baptisée simplement
Célia, cette aventure musicale pouvait apparaître risquée voire
hasardeuse mais s’est, au final, transformée en triomphe.

Il faut dire que la voix puissante et si charismatique d’Angélique
Kidjo a très vite su convaincre. Maniant parfaitement les rythmes
chaloupés et les modulations vocales hispanisantes, Angélique Kidjo
a fait de cette musique un véritable carnaval de couleurs même si
celui-ci est moins virevoltant que par le passé. Cela n’enlève rien au
plaisir que l’on ressent, magnifié d’ailleurs par des instrumentistes
de talent comme le saxophoniste anglais Shabaka Hutchings.
Transcendé, ce voyage prend alors des allures de manifeste.

Par Laurent Pfaadt