Candide

Œuvre moins connue que son West Side Story, Candide, opérette en
deux actes, relate, comme son nom l’indique les aventures du héros
voltairien. Sorte de grand gâteau à la crème, très sucré, tirant ses
influences à la fois de l’opérette à la française et notamment
d’Offenbach mais également du bel canto et de Chostakovitch,
l’œuvre a connu un échec retentissant lors de sa création en 1956.
Enregistré à l’occasion de l’année Bernstein, cette nouvelle version
permet quelque peu de réviser notre jugement.

Pour l’occasion, le London Symphony Orchestra (LSO) sous la
conduite de l’expérimentée cheffe d’orchestre américaine Marin
Alsop, a joué le jeu de la friandise. Exploitant merveilleusement la
dimension burlesque de l’œuvre pour en tirer une interprétation
haute en couleurs, Marin Alsop laisse l’orchestre londonien respirer
afin d’éviter l’indigestion. L’écoute en est plus plaisante, les
chanteurs prenant dans cette douceur toute leur place. Leonardo
Capalbo apparaît très convaincant en Candide tandis que Jane
Archibald offre une incroyable prestation en Cunégonde,
virevoltante dans « Glitter and be gay ». Sans oublier évidemment la
toujours pétillante Anne-Sophie Otter brillante en Old Lady et dont
le « I am Easily Assimilated » restera certainement dans toutes les
têtes.

Par Laurent Pfaadt

Leonard Bernstein, Candide, London Symphony Orchestra,
dir. Marin Alsop,
LSO label