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Le Concert Idéal

Après avoir traversé l’histoire de la musique d’Hildegarde de Bingen
à Alex Nante, Marianne Piketty et son ensemble, le Concert Idéal,
ont arrêté leur barque musicale dans la lagune de la Sérénissime.
Violon sous le bras, Marianne Piketty est allée à la rencontre du
mythique Vivaldi. Mais sa quête n’a pas eu pour but de trouver le
Vivaldi des Quatre Saisons mais plutôt celui des salons où
résonnaient encore les sonates et symphonies aujourd’hui oubliées
du prêtre roux.

Ce disque est le résultat de cette opiniâtreté et, il faut bien le dire,
de l’excellence musicale du Concert Idéal. Dès les premiers accords
de cette incroyable reconstitution du concerto pour violon et
violoncelle « per Chiaretta e Teresa » ou de cette sonate « al Santo
Sepolcro », on reste bouche bée devant l’alchimie musicale ainsi
produite. C’est un Vivaldi intime et sensible qui nous ait dévoilé
notamment dans le larghetto du concerto pour violon en si mineur
RV390. En compagnie d’autres compositeurs vénitiens dont le non
moins célèbre Tomaso Albinoni, passé à la postérité pour son
Adagio, le Concert Idéal nous offre ainsi quelques diamants ainsi que
les premiers enregistrements mondiaux d’œuvres appelées à figurer
au répertoire baroque dans les années à venir. Voguant sur les
canaux musicaux de Venise, le disque du Concert Idéal n’a ainsi
jamais aussi bien porté son nom…

Par Laurent Pfaadt

Vivaldi, l’âge d’or, Le Concert Idéal, Marianne Piketty
Evidence

MAHLER Das Lied von der Erde

A l’occasion de son
85e anniversaire, l’un
des plus grands chefs
français, Jean-Claude
Casadesus célèbre
Mahler et son Lied
von der Erde dans ce
formidable hommage
musical.

Avec ce son poli par
leur chef durant
toutes ces années,
l’orchestre national de Lille délivre une interprétation tout en justesse et en émotion,
exaltant magnifiquement la dimension tellurique de l’œuvre. Dans
cette performance collective, on notera tout particulièrement des
bois de haute volée, capable de passer d’une ambiance bucolique à
un son très langoureux, très « trauerische ». Les voix n’ont aucune
difficulté à s’insérer dans ce temple musical magnifique. Et lorsque
celle de la mezzo-soprano lituanienne, Violeta Urmana prend des
airs de pythie antique, la musique semble alors passer au second
plan.

Par Laurent Pfaadt

Mahler, Das Lied von der Erde, Orchestre national de Lille,
dir. Jean-Claude Casadesus, Evidence