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Paloma Kouider, Fanny Robillard

Enchanté par leur
disque précédent,
nous avions hâte
de retrouver le
duo. Après s’être
aventurées dans la
première moitié du
20e siècle, les deux
musiciennes
reviennent au
répertoire
romantique du 19e
siècle avec ces
œuvres de Brahms
et de Schumann. La complicité musicale des deux artistes saute
immédiatement aux yeux ou plutôt aux oreilles. Dans les
Schumann, l’entente est parfaite et permet au violon de Fanny
Robillard et au piano de Paloma Kouider d’avancer en symbiose et
non en rivalité. Dans la première sonate de Robert Schumann, le
jeu de chat et de la souris des deux instrumentistes est exquis et
prouve que le créateur de la symphonie rhénane fut aussi un
compositeur pour cordes.

Le point d’orgue est atteint avec la deuxième sonate de Brahms
dont l’interprétation toute en douceur lui confère une
atmosphère feutrée, de salon dirions-nous très agréable. A noter
la découverte de la sonate d’Albert Hermann Dietrich,
compositeur allemand et ami de Brahms dont on regrettera
qu’elle ne soit pas jouée dans son intégralité.

Par Laurent Pfaadt

Paloma Kouider, Fanny Robillard,
Brahms, Schumann,
Evidence Classics

CD du mois

Voici un merveilleux
disque pour
commencer les
célébrations
Debussy. La
violoniste Fanny
Robilliard et la
pianiste Paloma
Kouider réunies
grâce à l’association
Musique à Flaine,
nous offrent ce
merveilleux disque
consacré à Claude
Debussy, Karol Szymanowski, Reynaldo Hahn et Maurice Ravel.

Dès les premières notes, l’auditeur sait qu’il est parti pour un voyage
musical extraordinaire. En compagnie de ces deux muses, aux jeux à
la fois aquatique et aérien, on passe d’univers musicaux différents
avec un plaisir dont on a peine à se défaire sitôt la musique
terminée. Avec Debussy, leurs interprétations parfaites dans les
nombreux changements de rythmes, sont à la fois pétillantes et
bondissantes.

Dans les mythes de Szymanowski, le clavier de Paloma Kouider
devient ce marbre dont on bâtit les monuments appelés à durer. Et
dans le nocturne de Reynaldo Hahn, compositeur de plus en plus
prisé de la nouvelle génération de solistes, le dialogue est plus
tendre, plus sensuel. Enfin avec Ravel, les deux musiciennes
parviennent grâce au toucher félin de Paloma Kouider et au
murmure si léger du violon de Fanny Robilliard à restituer
parfaitement toute l’évanescence de la musique du compositeur
français. Du plaisir à l’état pur.

Laurent Pfaadt

Fanny Robilliard-Paloma Kouider,
Debussy, Szymanowski, Hahn, Ravel,
Evidence