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Homelands

Assez rare pour être souligné, ce disque s’attache à mettre en valeur
les racines musicales des grandes œuvres du répertoire et les
influences folkloriques des grands compositeurs du 19e siècle et du
début du 20e siècle. Ainsi, l’ensemble Cythera, dirigé par le chef
Mihály Zeke, remarqué pour sa Naissance de Vénus, une sélection
de musiques chorales profanes françaises avec l’ensemble Arsys,
nous emmène cette fois-ci dans la Mitteleuropa, sur les traces de
Béla Bartók, de Zoltán Kodály, d’Antonin Dvořák, d’Arnold
Schoenberg ou de Johannes Brahms.

Bartók et Kodály arpentèrent les campagnes hongroises pour
collecter les chants paysans et les intégrer à la musique dite savante.
Leurs interprétations polyphoniques par l’ensemble Cythera
accompagné merveilleusement par la pianiste Marie Vermulin
laissent entrevoir cette dimension ancestrale, tellurique qui devait
d’ailleurs conduire Zoltan Kodaly à élaborer sa fameuse méthode
d’apprentissage du chant pour les enfants. Les duos moraves de
Dvořák sont emplis d’une affection touchante tandis qu’un certain
mysticisme plane au-dessus des chants populaires de Schoenberg.
Un premier volume déjà salué par la critique d’une série dont on a
hâte de découvrir les prochains opus.

Par Laurent Pfaadt

Homelands, vol. 1, ensemble Cythera, dir. Mihály Zeke,
Paraty

Knut Jacques & Morgane Le Corre

Composées alors que Mozart est reconnu comme l’un des génies de
son temps, ces sonates pour quatre mains forment à elles seules une
sorte de biographie musicale du compositeur.

Grâce à une interprétation tout en douceur de Knut Jacques et
Morgane Le Corre, mozartiens remarquables réunis au sein du duo
Pégase, il nous possible d’apprécier toute la beauté à la fois intrépide
et fragile de ces œuvres. L’utilisation d’un pianoforte Anton Walter –
l’un des facteurs favoris du génie – ainsi qu’une formidable prise de
son permettent ainsi de nous plonger dans une atmosphère presque
hors du temps, mystique qui nous révèle un Mozart avec ses doutes,
ses fragilités et en même son indéniable joie de vivre. Nos
interprètes n’ont vraiment rien à envier aux plus grands. Ecoutez
l’andante de la Sonate en fa majeur KV 497 et vous comprendrez.

Par Laurent Pfaadt

Mozart Piano 4 hands, Knut Jacques & Morgane Le Corre
Paraty