Je m’appelle Lucy Barton

Couronné par le Pulitzer pour Olive
Kitteridge
(Livre de poche, 2012),
Elizabeth Strout revient dans cet
ouvrage célébré par la critique
outre-Atlantique, sur la relation
mère-fille. Hospitalisée, Lucy
Barton, écrivain, voit à sa grande
surprise, débarquer à son chevet,
une mère qu’elle n’a plus revu
depuis plusieurs années. Pendant
cinq jours inoubliables pour l’une
comme pour l’autre, les deux
femmes tentent de rattraper le
temps perdu.

Mêlant astucieusement dialogues et flashbacks dans le passé de
Lucy avec son enfance misérable, son ascension sociale, sa
rencontre puis son divorce avec son mari, le roman d’Elizabeth
Strout glisse vers l’universalité de la vie. Il montre combien la vie
est difficile pour celui qui n’est pas bien né et combien sont durs
les efforts et les sacrifices qu’il doit consentir. La solitude et le
mépris sont ses compagnons de route. Mais ces épreuves, ces
humiliations nous construisent et nous rendent plus forts si on
parvient à se battre. Ce qui est dit dans ce roman n’a rien
d’exceptionnel. Il raconte juste la vie. Juste l’essentiel. C’est pour
cela qu’il est magnifique.

Par Laurent Pfaadt

Elizabeth Strout, Je m’appelle Lucy Barton,
Le Livre de Poche, 192 p.