#Lecturesconfinement – Ce qu’il faut de nuit

La vie s’apparente parfois à un
cancer qui sommeille en chacun de
nous et qui, lentement, dans
l’agencement des destins, se
métastase à l’ensemble d’une
famille. Tout allait pourtant bien
chez ce père à la sensibilité de
gauche et ses deux fils. Mais ce
cancer déjà présent, emporta la
mère. Le reste de la famille se
croyait alors en rémission, mais la
maladie continuait à progresser,
inexorablement.

Dans cette fresque sociale macabre où selon l’adage
shakespearien, les malheurs sont souvent enchaînés l’un à l’autre,
les trois protagonistes se débattent et essaient de vivre, de
survivre. Tout en ingérant, quotidiennement, cette haine
fabriquée par une société décidée à les briser. La puissance des
grands livres tient souvent à la simplicité des émotions qu’ils
véhiculent, et à la fragilité de ces hommes à qui on voudrait tendre
une main qu’ils ne voient pas. Nos trois personnages
empruntèrent des voies différentes pour échapper à cette
mithridatisation de la haine. Au final, tous parviendront à gagner
leur salut mais à quel prix.

Par Laurent Pfaadt

Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit,
La Manufacture de livres, 187 p
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