#Lecturesconfinement : La petite dame en son jardin de Bruges de Charles Bertin par Sophie Benech

C’est un petit récit qui n’est plus tout
jeune, comme son héroïne (il est paru
chez Actes sud en 1996), mais qu’on
peut lire et relire sans se lasser, il
suscite toujours la même émotion, le
même émerveillement. 
Il parle du début des années trente,
d’un jardin de Bruges et de la relation
d’un petit garçon avec sa grand-mère.
Dépositaire des rêves de cette vieille
dame « à qui une grâce initiatique
personnelle avait accordé le pouvoir
d’entretenir commerce avec les
puissances de l’invisible » et dont « la mémoire a continué de briller en (lui) comme une petite lumière », l’auteur nous plonge dans le monde de son enfance et fait revivre à la fois le petit garçon qu’il est toujours resté au fond de lui, et une grand-mère dont l’originalité, la liberté intérieure et un sens inné de la poésie ont à jamais marqué sa vision du monde.

Tout cela est raconté avec humour dans une langue superbe et
délicate. C’est un petit chef-d’œuvre qui sait évoquer les beautés les
plus secrètes, les plus intérieures et les plus authentiques, que ce
soit celles de la nature ou celles des êtres.

Sophie Benech est la traductrice entre autres de Ludmila Oulitskaïa,
Svetlana Alexievitch et Varlam Chalamov mais également éditrice
(éditions interferences)
 La petite dame en son jardin de Bruges de Charles Bertin (Actes sud)
par Sophie Benech