Dans un roman à deux voix, Maud
Simonnot dépeint avec une rare
justesse et sensibilité l’histoire de
Mary et de son fils Célian : l’une,
blessée par une rupture
amoureuse, l’autre, enfant rêveur,
curieux, qui peine à trouver sa
place dans le système scolaire –
enfant à part, si lumineux, enfant
céleste.
À la brutalité du monde qui les
entoure et les assaille, les fait
souffrir sans les comprendre,
Mary oppose une fin de non-recevoir. Avec ce petit garçon qui lui
ressemble tant, elle part en quête d’un abri, et c’est sous le ciel de
l’île de Ven en mer Baltique que le duo se réfugie. Sur cette île
préservée, terre de l’astronome Tycho Brahe qu’ils connaissent et
admirent tous deux, et de son observatoire splendide, Uraniborg, le
temps paraît suspendu. En parcourant forêts et rivages, en
observant le ciel scandinave, les plaies se pansent tandis que les
rencontres (un Des Esseintes, un géant du nom de Björn,
Shakespeare et Hamlet en trompe-l’œil…) leur offrent une destinée
nouvelle.
qui rappellent les textes de Jón Kalman Stefánsson, ce premier
roman, aux confins de la poésie et de la philosophie, est une ode à la
beauté du cosmos et de la nature, une ode à l’amour maternel
inconditionnel, une ode à la vie et à la quête de sens.
Quarto de Gallimard
par Aude Cirier-Gouraud