#Lecturesconfinement : Les grands jours de Pierre Mari par Laurent Pfaadt

Dès les premières pages, une sorte
de fatalité, d’épilogue funèbre
semble se dégager de ce livre. On
entre avec les poilus dans ce bois des
Caures comme dans un tombeau
sans issue. Le bois des Caures ouvre
la bataille de Verdun. 80 000 obus y
furent déversés, transformant les
arbres en lances et les hommes en
fétus de paille si bien que le bois des
Caures devint « le bois des corps ».
Avec une langue absolument sublime,
Pierre Mari dessine une atmosphère
mystique où fureur et violence côtoient calme et beauté. On se croirait dans la Ligne rouge de Terence Malick. Au milieu se dresse la haute figure du lieutenant-colonel Driant, ce Léonidas moderne, prêt à entrer avec ses
hommes, en ce jour de panthéonisation de Maurice Genevoix, dans
la légende des siècles.

Les grands jours
de Pierre Mari (Fayard)
par Laurent Pfaadt