#Lecturesconfinement : Nickel Boys de Colson Whitehead par Jean-Michel Guenassia

Nickel Boys de Colson Whitehead
est le meilleur roman que j’ai lu
cette année. Colson Whitehead
nous raconte l’histoire d’Elwood,
un jeune afro-américain, volontaire
et doué, qui va entrer à l’université
et dont l’avenir s’annonce radieux,
mais qu’un caprice du destin va
faire basculer dans l’enfer d’une
maison de redressement. Car nous
sommes en Floride au début des
années 60. Un autre monde, une
autre époque.

Le grand mérite de Colson Whitehead est de nous raconter cette
histoire sans pathos,  ni effets, et cette narration au plus près des
personnages est d’une redoutable efficacité. On est embarqué et
captivé de bout en bout. Mais l’immense talent de cet auteur est
d’avoir osé et réussi, dans la dernière partie du texte, un coup de
théâtre exceptionnel, un de ces fameux twists si rares dans les
romans français, et qui va nous emporter au-delà de la simple
lecture d’un bon roman et donner à Nickel Boys une dimension
mythique qui bouleversera le lecteur. Colson Whitehead avait
obtenu le prix Pulitzer pour son précédent roman, Underground
Railroad
, et il a obtenu un deuxième Pulitzer pour Nickel Boys, tout
aussi mérité.
Jean-Michel Guenassia est écrivain. Son roman Le Club des
incorrigibles optimistes
 a obtenu le prix Goncourt des lycéens en
2009. Dernier ouvrage paru : De l’influence de David Bowie sur la
destinée des jeunes filles
 (Albin Michel, 2017)
Nickel Boys de Colson Whitehead (Albin Michel)
par Jean-Michel Guenassia