#Lecturesconfinement : Tu seras un homme mon fils suivi de lettres à son fils de Rudyard Kipling par Laurent Pfaadt

Le temps passe et la beauté de ce
poème demeure et inspire toujours
autant. Tu seras un homme mon fils est
l’une de ses merveilles de la
littérature, avec peut-être le Prophète
de Khalil Gibran, à avoir conservé
intacte cette puissance évocatrice
dans la relation parents/enfants. Le
poème est ici rejoint par ces lettres,
traduites pour la première fois en
français, que Kipling adressa à son fils
lors de la Première guerre mondiale.

Celui que Rudyard Kipling appelle
« Mon Vieux », son fils John, intégra les Irish guards un peu la fleur au
fusil. On parle de banalités, d’automobiles, de connaissances, de
chocolat. Lentement pourtant, la guerre se rapproche et celle du
père, déconnectée de la réalité du front, tranche avec celle de John
et de ses milliers de soldats qui attendent le feu. Et, inexorablement,
ce dernier arrive, engloutissant les hommes, les idéaux. Le 25 août
1915, Kipling écrivit à son fils : « Mon cœur (…) est tien à jamais. Et moi
aussi, par conséquent »
. Un mois plus tard, John disparaissait lors de la
bataille de Loos. Kipling ne retrouva jamais son fils, restant seul au
milieu de ces mots sublimes qui ont traversé le temps.

Tu seras un homme mon fils suivi de Lettres à son fils
de Rudyard Kipling (1001 nuits)
par Laurent Pfaadt