L’Empreinte

Sans savoir pourquoi, dès l’incipit, dès la citation de Truman
Capote, ce livre vous prend aux tripes. Quelque chose va se
passer. Quelque de terrible. Quelque chose d’inattendu. Il y a
certes le meurtre du petit Jeremy en quelques minutes. La vie
volée d’un enfant en un instant. Pourquoi ? Qui l’a permis ? Mais
l’incroyable récit qui s’ouvre à cet instant précis ne fait
qu’accroître ce sentiment, celui d’une vérité qui ne veut se révéler
complètement, et qui chemine entre la vie du meurtrier et celle de
la narratrice dont l’histoire familiale va conduire cette dernière
devant la porte de cette maison, le 7 février 1992.

L’écriture puissante d’Alexandra Marzano-Lesnevich plonge
jusque dans les racines du mal pour comprendre. Jusqu’au
moment où des ténèbres jaillit une lumière. Est-on réellement
maître de notre destin ? Peut-être pas finalement. Personne ne
sortira indemne de cette lecture récompensée par le Prix du livre
étranger 2019 France Inter / JDD.

Par Laurent Pfaadt

Alexandra Marzano-Lesnevich, L’Empreinte,
10/18, 456 p.