London Symphony Orchestra

Poursuivant son réinterprétation des symphonies de Dmitri
Chostakovitch, le chef italien Gianandrea Noseda, s’aventure cette
fois-ci dans les travées glacées et terrifiantes de la septième
symphonie du compositeur soviétique. Créée il y a tout juste 80 ans
dans une Leningrad assiégée par la Wehrmacht, cette septième est
certainement l’une de ses plus connues.

Ici, plus de rythmes angoissants, saturés d’un stalinisme derrière
chaque porte mais plutôt des arpèges pleins de virtuosité et de
théâtralité. A la tête du LSO dont il est l’un des principaux chefs
invités, Gianandrea Noseda maîtrise parfaitement les équilibres
sonores et évite toute monumentalité pour offrir une interprétation
en forme de cri particulièrement poignant dans l’adagio. L’absence
de monumentalité ne voulant pas dire légèreté, il conserve assez
judicieusement un lyrisme qui éclate magistralement dans le finale.
Avec cette 7e symphonie, le chef italien s’affirme un peu plus comme
l’un des grands interprètes de notre temps du maître soviétique.

Par Laurent Pfaadt

Shostakovich, Symphony 7, London Symphony Orchestra,
dir. Gianandrea Noseda, LSO recordings