(MA, AIDA,…)

De Caille Boitel et Sève Bernard

Enfin arrivé, pour leur plus grand bonheur et le nôtre, ils le disent
après le salut. Le spectacle en raison de la pandémie n’avait pu avoir
lieu.

La note d’intention le signale, il va être question d’amour. Quelques
titres apparaissent sur un petit écran pour nous en dévoiler les
phases, les arcanes, les péripéties.

Et sur scène un couple essaie d’exister, de se retrouver, de s’unir, de
se rabibocher au milieu d’un chaos qui surgit, empiète sur leur
espace vital, met leurs corps en péril.

Ce qui se passe entre eux, résonne puissamment sur ce décor fait de
quantité de planches qui ne cessent de se désajuster, multipliant les
obstacles à l’instar de ce qui peut subvenir dans leur relation.

Ça concrétise, ça bouscule, ça crée des béances, des trous, des
disparitions, des glissades. Mais toujours on en revient pour
recommencer à être, paraître, rencontrer l’autre ou plutôt tenter de
le faire. Car c’est ça le hic, vouloir se rencontrer, s’étreindre, s’aimer !
Que d’obstacles à surmonter !

Ces multiples tentatives avortées donnent lieu à des séquences
drôlatiques, acrobatiques qui suspendent le souffle des spectateurs
surpris que les choses prévisibles n’arrivent pas, les espérant
encore…

Tous ces fragments de vie qui se composent, se décomposent, se
recomposent  sous nos yeux témoignent à travers ce qui peut
paraître  comme des gags des aléas de la vie elle-même.

C’est  inventif, farfelu et émouvant.

On ne se lasse pas de les suivre, d’admirer leur adresse. On se sent prêts à en redemander encore.

Oui , c’est bien du Boitel !

Par Marie-Françoise Grislin

Séance du 18 décembre 2021
présenté par Le Maillon et LeTJPCDN