Mavis Staples

Dans l’un de ses
plus beaux live,
Hope at the Hideout
(Anti, 2008), Mavis
Staples promettait
à son public de
revenir. Avec We
get by
(« On fait
face »), elle a tenu
sa promesse et de
quelle manière ! En
compagnie d’un
Ben Harper qui a produit et écrit ce
disque, elle nous offre certainement après You are not alone (Anti,
2010) l’un de ses plus beaux albums. La patte blues-rock du
chanteur qui s’offre un duo avec Mavis Staples sur la chanson
éponyme de l’album est immédiatement reconnaissable et produit
une merveilleuse alchimie.

Album après album résonne toujours l’ardent message d’amour et
de justice de Mavis Staples qui va au-delà de la musique. Sa voix,
ensorcelante, n’est pas uniquement un chant. C’est une prière,
continue, contagieuse sur ces accords portés par l’incroyable
guitare de Rick Holmstorm, compagnon de longue date de Staples,
notamment sur le titre Heavy in mind où perce une forme de
douleur mélancolique, non cicatrisée, celle qui s’étale sur la
pochette de l’album. Cette voix qui résonne depuis la marche de
Selma au côté de Martin Luther King contient un espoir, une force
qui ne s’est jamais tarie et qui, en ces temps agités, doit être
écoutée, entendue, relayée.

Par Laurent Pfaadt

We get by, Anti