#Rentrée littéraire

Les Champs de Nüying

Nous sommes au 26e siècle. Nüying est une exoplanète située à quelques vingt-quatre années-lumière du système solaire. Elle présente tous les signes d’une possible vie terrestre. C’est en tout cas ce qu’ont révélé les premiers signes enregistrés par la sonde Mariner, des chants ressemblant à ceux qu’émettent les baleines. Pour s’en assurer, une mission réunissant une équipe multidisciplinaire dont Brume, l’héroïne, spécialiste de biologie marine, doit permettre de ramener les preuves de cet espoir.


Après une mission de vingt-sept ans, Brume arrive ainsi sur cette planète en grande partie aquatique et entre en contact avec cette vie extraterrestre. Dans ce très beau roman profondément influencé par la philosophie bouddhiste et la culture asiatique – Brume est elle-même en partie d’origine vietnamienne – Emilie Querbalec introduit une forme d’introspection sur notre condition humaine au contact d’une autre forme de vie, sur notre altérité. Cette alchimie parfaitement réussie donne, grâce à une narration littéraire délicate où perce une sensibilité assumée, un roman très agréable à lire.

Avec ce nouveau roman qui s’inscrit dans la longue tradition de premier contact, Emilie Querbalec s’impose un peu plus comme une auteure de référence de la jeune génération d’écrivains français de SF.

Par Laurent Pfaadt

Emilie Querbalec, Les Champs de Nüying
Aux éditions Albin Michel, 440 p.

A noter également la sortie en poche de son roman précédent, Quitter les monts d’automne (Le Livre de Poche, 544 p.), Prix Rosny l’Aîné 2021