Si je mens, tu vas en enfer

Après mon amie Adèle, en cours
d’adaptation au cinéma, voici le
dernier-né des polars de Sarah
Pinborough que s’arrachent
aujourd’hui des milliers de
lecteurs. Cette fois-ci, il est à
nouveau question de mensonges.
Mais à la différence de son roman
précédent, Sarah Pinborough
introduit une nouvelle, une
troisième perspective, celle d’une
adolescente, Ava qui complète
celles de sa mère, Lisa, et de la
meilleure amie de cette dernière, Marilyn. Et si l’une n’aspire qu’à l’ombre, l’autre se complet dans la
lumière. Toutes les trois vont cependant plonger dans des
ténèbres.

Dans cette banlieue sans histoires, l’auteur nous emmène aux
frontières du réel, ces frontières où se nichent la face sombre de
chaque être humain, inavouable et qui explique bien souvent nos
comportements policés et convenus. Si je mens, tu vas en enfer est
un peu la face cachée de Desperate Housewives. Dans cet
enchevêtrement de destins, Sarah Pinborough tisse un nouveau
page-turner à rebondissements qu’on ne lâche que pour
reprendre son souffle. Car, au bout de cette histoire se dévoilent
des problématiques bien réelles, rendant ainsi le récit plus glaçant
encore.

Par Laurent Pfaadt

Sarah Pinborough, Si je mens, tu vas en enfer,
Chez Préludes, 416 p.