The Last Quartets

Franz Schubert laissa quinze quatuors. Le quinzième fut composé
quelques deux années avant sa mort. Quant au quatorzième, le
fameux « Jeune Fille et la Mort », il est l’une des pièces les plus
jouées du répertoire de musique de chambre.  La formation suisse
Aviv, célébrée dans le monde entier, a décidé de s’emparer de ces
deux dernières pièces où transpirent l’angoisse de la mort, pour
nous livrer une interprétation absolument prodigieuse et appelée à
faire date.

Si le 15e quatuor est pleinement restitué dans ses différents
contrastes et résonne de son émouvante mélancolie, la Jeune Fille et
la Mort, elle, est traversée par une beauté tragique. L’interprétation
nous dépeint ainsi l’angoisse du compositeur face à sa fin. Son
écoute donne le sentiment d’une course à l’abîme, d’une fatalité
inexorable et d’un homme confronté à l’inéluctabilité de sa destinée.
Si Aviv signifie le « printemps » en hébreu, l’auditeur avance dans un
hiver rythmé par des vents musicaux, ceux qui transpercent l’âme, là
où meure toute chose. Un vent dont l’écho des cordes nous
poursuivra longtemps…

Par Laurent Pfaadt

Schubert, The Last Quartets, Aviv Quartet,
Aparté