Un été de neige et de cendres

Jetez-vous à la lecture !

Bousculée par le COVID, cette rentrée littéraire 2020 sera, comme
chaque année, pléthorique avec plus de 500 titres. Hebdoscope vous aide
à naviguer entre ces livres qui nous ont tant manqué…

Guinevere Glasfurd, Un été de neige et de cendres,
Chez Préludes, 445 p.

L’effet Papillon avant l’heure.  Après Descartes, Guinevere Glasfurd
nous embarque cette fois-ci dans les pas de Mary Shelley, de John
Constable et de quatre anonymes pour une aventure incroyable ou
comment la monumentale irruption du volcan Tambora sur l’île de
Sumbawa dans ce qui n’est pas encore l’Indonésie, va bouleverser
leurs vies et celle de la planète.

Nous sommes en avril 1815, les guerres napoléoniennes sont sur le
point de s’achever et Mary Shelley n’a pas encore publié son
Frankenstein. Et pourtant, les conséquences de l’irruption
commencent déjà à déferler sur le monde, bouleversant le climat.
L’année 1816 fut appelée l’année sans été, détruisant de
nombreuses récoltes, provoquant cette famine que combattit
Charles Whitlock, prêtre dans l’Ohio ou ces émeutes dans lesquelles
Sarah Hobbs et Hope Peter s’illustrèrent. Quant aux nombreuses
journées de pluie de cet été, elles inspirèrent à une jeune
romancière et à un peintre en quête de renommée, leurs œuvres de
génie.

Guinevere Glasfurd nous conduit avec tout le talent qui est le sien
dans ce récit polyphonique où l’on s’attache aux différents
personnages. Toujours aussi bien écrit, l’auteur arrive avec brio à
tirer quelques lumières de ces ténèbres déferlant sur le monde.
Mais plus encore, à travers cet évènement vieux de deux siècles,
Guinevere Glasfurd nous montre ce que nous risquons à vouloir
jouer les apprentis sorciers.

Par Laurent Pfaadt

A lire également en poche : Les mots entre mes mains
(Livre de poche)