Le succès mérité de la série Shogun a remis en lumière l’œuvre de l’écrivain et scénariste James Clavell (1921-1994), quelque peu oublié depuis les années 1990. Tandis que se prépare la deuxième saison de la série, les éditions Callidor re-publient le roman qu’il écrivit avant Shogun, Taï-Pan et tiré de sa saga asiatique.

Nous sommes à Hong Kong en 1841 au lendemain de ce qu’on appela la première guerre de l’opium. Les Britanniques désireux d’en faire un comptoir commercial l’arrache à la Chine attirant un certain nombre d’aventuriers notamment le héros du livre, Dirk Struan, qui dirige la Noble Maison, une compagnie marchande qui voit dans cette partie du monde, une terre pleine de promesses et de profits notamment avec le commerce de l’opium dont il devient l’un des contrebandiers les plus retors. Il est le Taï-Pan, un homme d’affaires sans morale mais également ce serpent venimeux expert en manipulations et désireux de bâtir un empire.
Les éditions Callidor qui redonnent vie et une nouvelle beauté tant physique que littéraire aux grands maîtres du roman fantastique et d’aventures comme Abraham Merritt ou Robert W. Chambers ne se sont pas contentés d’une simple publication. Cette nouvelle version intégralement révisée est complétée par de nombreux paragraphes manquants soit près de 150 pages inédites qui raviront à coup sûr les fans de James Clavell qui n’auront d’ailleurs que moins d’un mois à patienter pour lire le tome 2, prévu le 25 avril. En attendant la série puisqu’il se murmure déjà que les créateurs de Shogun songent très sérieusement à adapter Taï-Pan. Les vapeurs de cet Orient mystérieux, entre opium et contrebande, n’auront décidément plus aucun secret pour vous.
Par Laurent Pfaadt
James Clavell, Taï-Pan, tome 1, traduit par France-Marie Watkins, Ivan Berton et Thierry Fraysse, 512 p.
Aux éditions Callidor