THE BLACK KEYS

On en présente désormais plus les Black Keys, phénomène musical planétaire aux six Grammy Awards et aux tubes retentissants comme Lonely boy et Wild child. Legroupe de blues rock américain originaire de l’Ohio est de retour avec un douzième album studio coécrit avec Beck et Noël Gallagher, l’ex leader d’Oasis. Et il faut bien dire que la touche rythmique pop britannique est immédiatement perceptible, dès le premier titre, This is nowhere, mais plus encore avec le premier single que le groupe diffusa, Beautiful People ou On the Game.

Cet album s’apparente bel et bien à un voyage musical dans le temps avec des incursions plutôt réussies dans la soul et le rap notamment dans Paper Crown avec le rappeur américain Juicy J. La Memphis des années 60, le Midwest des années 70 et bien entendu la Manchester des années 90 se succèdent avec bonheur sur la platine. Ainsi, I Forgot to Be Your Lover, reprise de William Bell et Booker T. Jones, particulièrement réussie, devrait assurément figurer dans le best of du groupe et dans les set list de leurs concerts. Si l’amateur du blues rock habitué aux guitares flamboyantes de Dan Auerbach patientera avant de retrouver l’atmosphère de Delta Kream (2021) ou d’El Camino (2011) dans Live till I die ou Fever tree, il découvrira avec fascination et plaisir une nouvelle facette de ce groupe si unique.

Par Laurent Pfaadt

The Black Keys, Ohio Players
Nonesuch/Warner Records

Les Black Keys seront en concert les 12 et 13 mai au Zénith de Paris à l’occasion de leur tournée européenne avant de rejoindre l’Amérique du Nord à partir de juillet.