Ravel

Pour certains pianistes, il y a des compositeurs qui tombent sous le
sens. Pour Clément Lefebvre, il s’agit indiscutablement de Maurice
Ravel. Après Rameau et Couperin, l’ancien vainqueur du Concours
international de piano James Mottram de Manchester en 2016 nous
livre un second enregistrement tout en poésie, magnifiquement
porté par la sonorité de son Yamaha.

Son Ravel est plein de charme, d’une sensibilité exquise à l’image de
cette magnifique Pavane pour une infante défunte. Nulle
démonstration de force mais une fidélité au compositeur portée par
une conception toute personnelle qui laisse la place au rêve. Son
Tombeau de Couperin est une sorte de Rubens musical avec ses
couleurs vives, éclatantes. L’auditeur se laisse ainsi porter par une
forme de béatitude fort agréable et ne souhaite qu’une seule chose :
que cela ne s’arrête pas.

Clément Lefevre sera présent au festival Piano au Musée Würth
à Erstein, le 11 novembre 2021

Par Laurent Pfaadt

Clément Lefebvre, Ravel,
Evidence classics