Rififi littéraire chez les Tolstoï

En 1891, Tolstoï publia une longue nouvelle, La sonate à Kreutzer qui empruntait son nom à la pièce de musique de chambre de Beethoven. Dans cette œuvre où il est question des rapports hommes-femmes, Tolstoï défendit des thèmes tels que la chasteté, la fréquentation des prostituées et le mariage précoce. Sa femme Sofia, blessée, répondit avec deux nouvelles empruntes d’un féminisme qui ne dit pas encore son nom, suivies, sept ans plus tard, en 1898, par celle de leur fils, Léon. Dans Le prélude de Chopin nouvelle moquée par son père, le fils démonte les thèmes avancés par la sonate à Kreutzer.

Un trio littéraire mené allegro furioso…

Par Laurent Pfaadt

Léon Tolstoï, Sofia Tolstoï et Léon Tolstoï fils, La sonate à Kreutzer – A qui la faute ? – Romance sans paroles – Le prélude de Chopin, traduit du russe par Michel Aucouturier et Evelyne Amoursky
Aux éditions des Syrtes, 544 p.