Brahms, opus 116, 117, 118

On ne présente
plus Hortense
Cartier-Bresson.
Elève du
légendaire György
Sebők, nourrie à la
musique hongroise
– elle a d’ailleurs
signé un
enregistrement de
référence de
l’œuvre pour piano
de Bartók – la
pianiste reconnaît
que Brahms a été pour elle une véritable langue maternelle. Et
avec ce nouveau disque, il faut bien convenir que cette dernière
continue de lui chuchoter de la plus belle des manières.

Avec son toucher si sensible débarrassé de l’académisme
métronomique du grand Kempff, Hortense Cartier-Bresson nous
fait entrer dans l’intimité d’un Brahms parvenu au soir de sa vie.
Ses intermezzos sont tendres, doux. Les capriccios joyeux. Nulle
trace de mélancolie, de regret, d’amertume. On sent sous les
doigts de la pianiste un Brahms heureux d’avoir vécu. A chaque
note jouée, le piano de Cartier-Bresson raconte une histoire. Cela
tombe bien, celles de Brahms sont magnifiques.

Hortense Cartier-Bresson sera en concert au théâtre Ranelagh
le 25 février 2020.

Par Laurent Pfaadt

Hortense Cartier-Bresson, Brahms, opus 116, 117, 118,
Chez Aparté