Strauss, Die Alpensymphonie

Tod und Verklärung,
dir. Mariss Jansons

Pour le 100e disque
du label de
l’orchestre de la
radio bavaroise, ce
dernier voulait
atteindre des sommets. Et il faut bien dire qu’avec la symphonie
alpestre de Richard Strauss, Everest de l’orchestration, l’orchestre
et son chef, l’impérial Mariss Jansons, se sont livrés à un exercice qui
aurait pu être périlleux.

Au final, cette ascension fut de toute beauté et sans aucun accroc.
Poursuivant ainsi son enregistrement des poèmes symphoniques de
Strauss, le chef letton a une nouvelle fois fait la preuve de sa
maîtrise totale des équilibres sonores à un point tel qu’on a parfois
le sentiment de marcher sur un sentier suisse ou autrichien en
entendant ces cloches des vaches dans l’Auf der Alm ou les vents
sifflant du Stille vor dem Sturm. Alternant légèreté et puissance qui
donne parfois le sentiment d’être poursuivi par une avalanche,
Jansons a été pleinement secondé par cet orchestre qui prouve une
fois de plus avec cette interprétation qu’il est l’un des tous meilleurs
au monde. Le disque est complété par une Mort et Transfiguration qui
se situe dans la même veine que cette symphonie alpestre de toute
beauté.

Laurent Pfaadt

BR Klassik,
Symphonieorchester Des Bayrischen Rundfunks,
dir. Mariss Jansons