Festival européen du film fantastique de Strasbourg

Le FEFFS est de retour pour sa 16ème édition du 22 septembre au 1er octobre. C’est peu dire que ce festival met l’ambiance ! Rare moment dans l’année où les spectateurs font la queue de plusieurs centaines de mètres, devant les salles de cinéma. Toutes participent à l’évènement, les cinémas Star, le Vox, l’UGC et le Cosmos, anciennement Odyssée. Drôle de public que l’on voit alors dans la ville, avec leur look de vampires sortis exprès pour la fête ! Sans doute regrettent-ils que la zombie walk n’ait plus lieu. Et pour leur plaisir, ils pourront approcher Terry Gilliam, l’invité de cette édition.  


Vincent doit mourir

Un coup de chapeau aux organisateurs du festival de faire venir des monstres du cinéma comme le regretté William Friedkin, père de l’Exorciste, en 2017, ou Christophe Gans en 2022, carte blanche est donnée cette fois-ci à Terry Gilliam ainsi qu’une rétrospective de ses films dont son fameux Brazil (1985). Il animera une Master class en préambule à la projection de L’Armée des 12 singes. Un prix d’honneur lui sera remis. Autre événement en marge des différentes compétitions, la toujours très courue et festive projection en plein air, place du château, avec à l’honneur cette année Indiana Jones et le temple maudit. Très prisée par les spectateurs noctambules, la Nuit excentrique commence à minuit avec la projection jusqu’au petit matin de trois films confiés par la cinémathèque française (en 35 mm – grâce à la bonne idée du Star d’avoir conservé le projecteur idoine !) avec un petit déjeuner servi avant le 3ème film. Spectacle assuré tant sur l’écran que dans la salle ! Comme c’est la cas aux Midnight Movies, le must du festival pour de nombreux spectateurs fans de films extrêmes et décalés.

#Manhole Main

Le FEFFS c’est la découverte de films rares – 45 longs métrages et 40 courts sur 175 séances. Les deux films d’ouverture et de clôture sont signés par les réalisateurs coréens, Kim Jee-woon pour Ça tourne à Séoul  et Um Tae-hwa avec Concrete Utopia. Le premier se passe dans les années 70 dans les coulisses d’un tournage de film et le second est un film d’anticipation climatique. Trois compétitions internationales (souvent avec la présence des équipes de films), seront l’occasion de découvrir des films en avant-première et des films qui ne connaîtront pas forcément de sortie en salle, faute de distributeur. Le film d’animation n’est pas en reste ni les courts-métrages. Honneur aussi à Edgar Allan Poe dans une rétrospective de films adaptés de son univers, en avant-première de l’événement « Strasbourg Capitale mondiale du livre – Unesco ». Quant à la section « Connexions » à l’UGC, elle est dédiée au numérique avec 8 œuvres internationales et françaises en réalité virtuelle et accès libre au public (interdit aux moins de 13 ans). Pour les lycéens, une Master Class sur l’importance des décors au cinéma se tiendra au Vox ainsi que pour les professionnels, des tables rondes et lectures de scénarii faisant de ce festival un évènement majeur pour la promotion et le développement des films de genre, le fantastique offrant une palette d’histoires et de traitements différents qui font rentrer ces films souvent classés série B au rang de films du patrimoine cinéphilique.

Programme complet disponible à l’accueil des salles de cinéma ou sur www.strasbourgfestival.com

Elsa Nagel