#Lectures confinement : L’amas ardent de Yamen Manaï par David Diop

L’Amas ardent a valu à son auteur
tunisien, Yamen Manai, le Prix des cinq
continents de la francophonie en 2017. Je trouve admirable cette fable
construite autour d’une métaphore
filée liant les hommes et les abeilles : le
récit de 
l’invasion de la Tunisie par des
frelons asiatiques révèle
l’opportunisme de fanatiques religieux
profitant de la Révolution du printemps
2011 pour tenter de s’approprier le
pouvoir. Le personnage principal de
L’Amas ardent, qui est apiculteur, se bat
pour sauver ses filles, ses abeilles, de
frelons sans pitié pour elles. Sa quête d’un remède contre la
meurtrière propagation de l’ennemi est haletante. Elle symbolise un
combat voltairien contre le fanatisme. L’amas ardent est un hymne à
la tolérance et à l’espoir d’arriver à faire reculer un jour l’extrémisme
religieux par l’action courageuse de femmes et d’hommes de bonne
volonté.


David Diop, écrivain, enseigne la littérature à l’université de Pau.
Son roman, Frère d’âme, (Seuil) a obtenu en 2018 le Prix Goncourt
des lycéens.


L’amas ardent
de Yamen Manaï (Elyzad)
par David Diop