Camille Saint-Saëns

La célébration du centenaire de la mort de Camille Saint-Saëns offre,
comme à chaque anniversaire, l’occasion de réécouter sa musique
symphonique et concertante à travers un foisonnement
d’enregistrements. Parmi ce dernier se distingue incontestablement
le disque de l’orchestre de la Philharmonie Südwestfalen, orchestre
philharmonique de Westphalie du sud dirigé par son chef, Nabil
Shehata.

Puisant dans son ADN romantique, l’orchestre offre ainsi une
première symphonie de belle facture, célébrant avec brio les motifs
éclatants de l’œuvre. La Bacchanale est, quant à elle, interprétée
avec tout l’orientalisme musical requis. La violoncelliste Astrig
Siranossian, compère de Nabil Shehata au sein du West-Divan
Orchestra de Daniel Barenboïm, n’a ainsi qu’à se glisser dans l’écrin
musical façonné par le chef et son orchestre pour nous interpréter
un très beau concerto qui mérite d’être redécouvert et surtout,
d’être rangé, grâce à cette interprétation assez inspirée, aux côtés
des plus grands. Celle qu’on a découvert dans les concertos de
Khatchatourian et Penderecki, dans un disque célébré par la
critique, confirme ainsi avec Saint-Saëns son incroyable talent. Avec son jeu subtil et tout en couleurs, elle imprime sur ce concerto une
marque indélébile qui la classe désormais au rang des interprètes de
référence de l’œuvre.

Par Laurent Pfaadt

Saint-Saëns, Cello concerto, Bacchanale, Symphonie n°1, Astrig Siranossian, Philharmonie Südwestfalen,
Alpha Classics, Outhere