François Sureau à l’Académie Française

Photo Sébastien Soriano/ Le Figaro

Hier, jeudi 3 mars 2022, l’avocat François Sureau, grand défenseur
des libertés individuelles et Grand Prix du roman de l’Académie
française en 1991 par son roman l’Infortune (Gallimard, 1990) a été
reçu à l’Académie française au fauteuil n°24 laissé vacant par
l’historien et écrivain Max Gallo. Son élection avait quasiment fait
l’unanimité, recueillant 19 voix sur 27 mais surtout aucun bulletin
blanc, ni de croix, ce qui est assez rare. Dans son discours de
réception où il a, comme le veut la tradition, rendu hommage à son
prédécesseur, François Sureau a également rappelé que « La liberté
est une étrange chose. Elle disparaît dès qu’on veut en parler. On n’en
parle jamais aussi bien que lorsqu’elle a disparu. Elle semble, pour les
écrivains en particulier, n’avoir qu’une seule et même source, qui se divise
aussitôt en rivières aux cours différents, et souvent opposés. »

Dans son discours, il a également évoqué, sans la nommer, la guerre
en Ukraine en citant ces vers des Châtiments d’Hugo « que nous ne
devrions pas pouvoir lire aujourd’hui sans frémir » :

 « Ma liberté, mon bien, mon ciel bleu, mon amour. Tout l’univers aveugle
est sans droit sur le jour. »

Victor Hugo, inlassable partisan des Etats-Unis d’Europe dont le
linceul s’est paré, ces jours derniers, de bleu et de jaune…

Pour lire son discours dans son intégralité : https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/sureau_4_discours_de_m._francois_sureau-avec_pagination.pdf

A lire également dans la collection tracts de Gallimard le très beau
texte de François Sureau, Sans la liberté.

Par Laurent Pfaadt