2312

L’auteur de la désormais cultissime
trilogie martienne revient avec un
nouveau monument tout aussi
intense. Après Mars, c’est au
système solaire dans son intégralité
que s’attaque Kim Stanley
Robinson, un système qui a survécu
tant bien que mal au changement
climatique et dominé par des
intelligences artificielles, ces qubes
implantées dans les humains. Swan,
une jeune femme, vient d’hériter de
l’entreprise d’Alex, sa grande belle-mère décédée. Mais rapidement,
elle se rend compte que cette dernière développait des projets
alternatifs qui ont certainement précipité sa mort. Aidé de
quelques compagnons de route rencontrés au gré de ses voyages
dont le truculent diplomate de Titan, Fitz Wahram, Swan s’engage
alors dans une quête pour découvrir la vérité sur la mort de sa
parente et devient l’ennemi à abattre.

Une fois de plus, le roman devient scénario, celui d’un monde
possible. Comme dans Mars, 2312 est une dystopie écologique à
prendre au sérieux. Le roman qui a reçu le prix Nebula du meilleur
roman 2012, l’une des plus importantes distinctions littéraires du
genre, devrait donc ravir les amateurs du genre aussi bien que
ceux qui se demandent à quoi ressemblera notre galaxie dans trois
siècles.

Par Laurent Pfaadt

Kim Stanley Robinson, 2312, Babel,
Chez Actes Sud, 624 p.