L.A. Bibliothèque

Tandis que, de l’autre côté de la
planète, en URSS, le monde
assiste, horrifié, à la plus grande
catastrophe nucléaire de son
histoire, un demi-million de livres
partent en fumée le 29 avril 1986.
Revenant sur cet épisode oublié,
la journaliste du New Yorker,
Susan Orlean offre une
formidable réflexion sur le rôle et
la place des bibliothèques dans
nos vies.

Très vite, l’enquête laisse la place à une réflexion plus globale sur
ces épicentres de la connaissance que constituent les
bibliothèques. Le suspect de cet incendie, minable mythomane,
est très vite relégué dans les réserves du récit pour laisser place à
Aldous Huxley, Ray Bradbury, un tueur en série empruntant
quelques livres ou des trafiquants de drogue venus remplir leur
déclaration d’impôts mais surtout à ces innombrables agents qui,
des départements d’histoire ou des cartes, de la médiation jeune
public à l’aide sociale, nous parlent de leurs métiers. Car y
regarder de plus près, L.A. Bibliothèque est une véritable
déclaration d’amour aux livres, à la lecture et à ceux qui, chaque
jour, rende cette dernière possible.

Par Laurent Pfaadt

Susan Orlean, L.A. Bibliothèque,
Editions du Sous-Sol, 359 p.