La Reine des Amazones

Alors qu’il se rend à Thessalonique à l’invitation d’un ami pour y disputer une course de chars, Alix, toujours accompagné de son fidèle Enak, se retrouve à devoir affronter lors de cette épreuve une femme, l’intrépide Délia, appelée par ses partisanes, la reine des amazones. Dans le même temps, la province dirigée par un gouverneur lubrique et corrompu, est secouée par une série de disparitions de jeunes femmes dont la fille de son ami Hémon.


Il n’en faut pas moins pour que notre héros se lance dans une nouvelle enquête. Dans cet album, le 41e de la série, la scénariste Valérie Mangin à qui l’on doit Alix Senator, transpose habilement le phénomène #Metoo dans la Rome antique pour l’infuser avec le mythe des amazones. En installant ce personnage voulant bâtir une société féministe libérée du patriarcat romain, les auteurs parviennent astucieusement à évoquer un phénomène de société actuel via l’histoire et la mythologie. Chrys Millien qui fait ici ses premiers pas dans l’univers de Jacques Martin, réussit parfaitement, à coups de quadriges et de batailles, son baptême du feu. Sa reine des amazones, à la fois altière et intrépide est, avec ce côté brune mystérieuse assumé, très réussie. Quelques cases sont également appelées à demeurer dans les mémoires comme celle du suicide du coupable dans les dernières pages de l’album.

Une fois de plus, animé de son légendaire sens de la justice, notre héros va mener à bien son indéfectible quête de vérité afin de révéler le double jeu des protagonistes dans cette nouvelle aventure qui devrait toujours autant ravir les lecteurs de 7 à 77 ans.

Par Laurent Pfaadt

J. Martin, V. Mangin, C. Millien, Alix, La Reine des Amazones
Chez Casterman, 48 p.