#Lecturesconfinement – Rien n’est noir

Un livre comme un portrait. Celui
d’une femme. Celui d’une destinée.
Celui d’un orage permanent. Grand
prix des lectrices Elle, Rien n’est noir
raconte ainsi la vie de Frida Kahlo et
de sa liaison avec le peintre mexicain
le plus célèbre de son temps, Diego
Rivera, « la couleur de la couleur ».
Portée par l’écriture pleine de feu de
Claire Berest, à l’image de ce métal en
fusion qui coule dans les veines du
corps de Frida ravagé par une barre
d’acier, le livre chemine dans ces deux
vies indissociables. Les couleurs
foisonnent dans cette succession de chapitres où la vie de Frida
passe du bleu au jaune et du rouge au noir. Réflexion sur la création
artistique, ce livre est également un hymne à la volonté de
transcender la fatalité.

Rien n’est noir n’est pas une biographie mais plutôt un roman d’amour
de deux êtres s’enlaçant au-dessus d’un volcan, et de cette peinture
qui va les unir et les consumer. Du Mexique à New York en passant
par Paris, cette relation constitua cet autre accident, cette autre
barre d’acier qui ne cessera de transpercer Frida Kahlo. Car à
travers cet autoportrait inconscient, le livre est également le
portrait en pied d’une femme libre, indépendante et une source
d’inspiration terriblement actuelle, couleur vermillon de mercure, ce
métal qui, ingéré, ne s’évacue jamais….

Par Laurent Pfaadt

Claire Berest, Rien n’est noir,
Livre de poche, 240 p.