Smetana, Má Vlast

Ma Patrie, Bamberger
Symphoniker,
dir. Jakub Hrusa

Pour une entrée en matière,
cela s’apparente à un retour aux
sources. Avec ce premier
enregistrement, Jakub Hrusa,
nouveau chef des Bamberger
Symphoniker, envoie un
message, celui de la fidélité musicale du chef et de l’orchestre à leurs
racines tchèques. En choisissant ce long et si connu poème
symphonique, Hrusa adresse un chant d’amour à cette merveilleuse
Bohème qui a donné entre autres, Dvorak et Kafka.

Et il faut dire que le pari est réussi. Dans cette belle version
romantique, le chef et l’orchestre dont les qualités ne sont plus à
démontrer, naviguent avec une douceur toute bucolique sur la
Moldau ou dans les prés et les bois de Bohème à la manière un peu
d’un Fricsay, puis sonnent le tocsin dans Tabor et Blanik.
Chevauchant sa monture, Hrusa inscrit alors ses pas dans ceux des
guerriers hussites et fait rugir un orchestre qui n’en demandait pas
tant et galope avec allégresse dans ces merveilleuses montagnes
musicales.

Laurent Pfaadt

Tudor