« Un roman formidable rempli d’énergie et de péripéties »

Écrivain, éditeur, critique, ancien rédacteur en chef du Magazine littéraire, Laurent Nunez a préfacé l’édition collector des Hérétiques de Dune, qui vient de paraître aux Éditions Robert Laffont. Pour Hebdoscope, il nous en dit plus.


Quelle place occupe Les Hérétiques de Dune dans la saga ?

Les Hérétiques de Dune représente le cinquième et avant-dernier tome de la série Dune. Il en constitue donc quasiment l’épilogue, mais il a été écrit à partir d’un coup de génie qui a été mal compris par nombre de fans : l’intrigue de ce roman se déroule en effet 1500 ans après le tome 4, L’Empereur Dieu de Dune. Dès lors, tous les personnages que les fans avaient appris à connaître et à apprécier (Leto II, Siona, Alia, Paul, Jessica) disparaissent de l’histoire ! Quelle hérésie ! En ce sens, le titre du livre est déjà un indice des intentions littéraires de Herbert : il a écrit ce qu’il a voulu, et tant pis si certains ont boudé ce roman formidable, rempli d’énergie et de péripéties auxquelles on ne s’attendait absolument pas.

S’agit-il d’une forme de retour à l’équilibre naturel qui préexistait avant le règne de Leto II ?

Herbert détestait la répétition – et le retour à un équilibre n’est au final qu’une répétition heureuse… Souvenez-vous : dans Les enfants de Dune, Leto II avait vu le pire qui s’annonçait : la fin de l’humanité, si elle s’enfermait dans ses schémas, et si les humains demeuraient dans leurs petites habitudes, dans leurs petites vies. Le fils de Paul avait donc entrepris d’aller là où son père avait reculé : il s’était transformé en monstre des sables, en dieu vivant, pour comploter des siècles et des siècles, et pour offrir à l’humanité 35 siècles de quiétude insupportable. « Des milliers d’années paisibles, dit Leto. Voilà ce que je vais leur donner. » C’est cette paix horrible et artificielle que Leto II et Herbert appelaient le Sentier d’or : un chemin qui mène à l’explosion des désirs, et à l’exploration des mondes.

L’Empereur-Dieu avait contraint les êtres humains à rester immobiles, prisonniers de leurs proches, de leurs habitudes et de leur habitus. Il avait imposé l’inactivité à tout le monde, contenant les possibilités de l’Humanité comme dans une cocotte-minute, ou comme en un immense ressort que l’on comprime, et que l’on a hâte de relâcher. À la mort du Tyran, cette fausse paix vola bien sûr en éclats, provoquant la Grande Dispersion, projetant toute l’Humanité sur des chemins périlleux mais nouveaux. Herbert propulsa de même son intrigue, et son lecteur, dans ce nouveau monde des Hérétiques : et c’est ce monde qui s’ouvre à nous lorsque nous ouvrons ce volume. À nous l’ailleurs qui vient vers nous, et les Honorés Matriarches, les Belluaires, les Futars, tous ces êtres que nous découvrons ! À nous la chance d’éviter la répétition, l’ennui, le psittacisme d’un univers romanesque que nous adorions, mais qui aurait pu tourner encore et toujours sur lui-même !

Après Muad’Dib et Leto II, c’est aussi l’apparition d’un autre personnage central de la saga, Darwi Odrade…

Darwi Odrade — qu’on appelle plutôt Dar dans le livre — est en effet un personnage important des Hérétiques, et de la Maison des Mères, le tout dernier volume de Dune. Cette révérende mère est avant tout une Atréides, et en ce sens elle poursuit la quête de Paul, de Leto II, de Siona : trouver une tierce voie dans un monde trop polarisé. Sa mission, quand elle sera à la tête du Bene Gesserit, sera tout simplement d’éviter la dissolution de ce groupe de femmes, de le faire évoluer sans que son ADN philosophique, éthique, ne change radicalement. C’est un personnage qui fascine, car Odrade est dans le doute constant ; et pourtant elle agit. Elle ne se laisse pas avoir, comme Alia, comme Paul, ou comme son fils, Leto, par les pouvoirs de l’épice, qui lui permettraient peut-être de se rassurer et de voir l’avenir. Au fil des pages, elle tâtonne, essaie, recule, rate souvent, réussit parfois. Elle craint tout et ne craint rien. Elle tient sans doute le rôle le plus humain, le plus pathétique, de ce cycle : c’est une héroïne anti-héroïque.

On sait qu’Herbert écrivit Les Hérétiques de Dune alors que sa femme mourait du cancer. Cela se traduit-il dans cet opus ?

Il est difficile de savoir exactement dans quelle mesure cela a influencé le contenu du livre, mais certains critiques ont fait des observations sur la tonalité plus sombre et introspective de ce livre par rapport aux autres de la série. Les Hérétiques de Dune aborde, en effet, les thèmes de la perte, du deuil, du sacrifice et de la transformation personnelle, qui reflètent évidemment le drame personnel de Herbert à l’époque. Mais si la tonalité de ce livre est plus noire que d’ordinaire, Herbert nous laisse tout de même un message optimiste à travers cet autre message que Leto II, le terrible Empereur, a laissé dans une des salles délabrées du Sietch Tabr, et qu’Odrade déchiffre avec angoisse dans Les Hérétiques :

« JE VOUS LÈGUE MA PEUR ET MA SOLITUDE. À VOUS JE DONNE LA CERTITUDE QUE LE CORPS ET L’ÂME DU BENE GESSERIT CONNAÎTRONT LE MÊME SORT QUE TOUS LES AUTRES CORPS ET QUE TOUTES LES AUTRES ÂMES.

QU’EST-CE QUE LA SURVIE SI L’ON NE SURVIT PAS ENTIER ? DEMANDEZ-LE DONC AU BENE TLEILAX ! QU’EST-ELLE SI L’ON N’ENTEND PLUS LA MUSIQUE DE L’EXISTENCE ? LES MÉMOIRES NE SUFFISENT PAS SI ELLES N’ONT PAS LE POUVOIR D’INSPIRER DE NOBLES FINS ! »

La musique de l’existence : celle qui, toujours, va de l’avant. Celle qui fait danser, et non pas celle qui fait marcher au pas. Il existe une sagesse pratique chez Frank Herbert, que l’on n’a pas assez retenue et qui consiste à s’efforcer de penser davantage au futur qu’au passé. Cela va de pair avec les nobles fins… Leto II semble insinuer cela dans la dernière phrase de son message, que j’aime beaucoup : l’expérience, le savoir, la mémoire seconde, tout qui nous vient des autres, du passé, et qui nous nourrit démesurément, n’est pas d’une si grande valeur si l’on ne s’en sert pour se diriger dans le monde et pour le transformer, pour trouver un but à la fois personnel et collectif. Une raison d’agir propre à soi, mais utile à tous. Une raison d’agir, et de vivre, qui tienne face à la mort. Et la raison d’agir et de vivre de Herbert ? C’était, malgré la perte de sa femme, d’écrire cette saga, qui continue de fasciner et d’influencer des millions de lecteurs dans le monde.

Menés en bateau

Avec De l’argent à flamber, l’écrivaine danoise Asta Olivia Nordenhof inaugure une passionnante saga consacrée à la tragédie du Scandinavian Star

Dans plusieurs décennies, l’histoire se souviendra certainement qu’une jeune auteure pleine de talent écrivit ce qui fut l’épopée littéraire de référence du Titanic de la fin du 20e siècle. Le 7 avril 1990, 159 personnes ayant embarquées sur un ferry low-cost, le Scandinavian Star, reliant Oslo à Frederikshavn perdent la vie à la suite d’un incendie. L’enquête conclut à une somme d’escroqueries organisées. Les vies de plus de cent cinquante passagers ont ainsi été le prix à payer de l’enrichissement d’investisseurs sans scrupules devenu le symbole de la voracité d’un système capitaliste fou.


A partir de ces éléments, Astia Olivia Nordenhof a bâti une fresque sombre et majestueuse récompensée par de nombreux prix notamment celui de l’Union européenne. A coups de chapitres courts et secs, elle déploie un récit implacable, prenant à témoin son lecteur en remontant le temps d’avant la tragédie, à la genèse du drame, en compagnie dans ce premier opus, de deux personnages à la fois pathétiques et magnifiques, Kurt et Maggie qui, d’une certaine manière, personnifient la tragédie du Scandinavian Star. Avec tout le talent littéraire qui est le sien, l’auteure nous installe dans ce ferry sans possibilité d’en descendre. Un sentiment d’urgence s’empare alors du lecteur. Il cherche Kurt et Maggie, pensant qu’ils sont de futures victimes. Mais impossible de mettre la main sur eux. Et tandis que le ferry vogue vers son funeste destin, les vies brisées de Kurt et Maggie, consumées dans leur relation asymétrique, comme celle qui oppose dans ce capitalisme effréné passagers et propriétaires, se dessinent sous nos yeux. Et la violence qui les unit est, dans une sorte de miroir inversé, le reflet de celle que génère ce capitalisme sur ceux qui veulent être leurs complices et ne sont, en fait, que leurs victimes consentantes.

Dans ce troubillon, Astia Olivia Nordenhof ne laisse aucun répit à un lecteur devenu addict. Elle tient à lui montrer les conséquences de ce système que nous entretenons tous et dans lequel nous nous complaisons, sciemment ou non. Que chaque geste même le plus anodin, vient alimenter ce monstre qui finit par nous dévorer. Car Maggie, Kurt et tous ces gens finissent d’une manière ou d’une autre par payer nous dit Nordenhof. Physiquement, moralement, éthiquement. Pour ce système qui les broie quotidiennement. Détestables, Kurt et Maggie sont malgré tout touchants car ils portent en eux une sorte de fatalité indépassable. Parce que Kurt ne peut échapper à ce capitalisme qu’en devenant l’un de ses bourreaux ordinaires. Et le pire dans cette affaire, c’est qu’il ne le sait pas. C’est là la plus grande victoire du système que dénonce magistralement Astia Olivia Nordenhof dans ce livre.

Par Laurent Pfaadt

Astia Olivia Nordenhof, De l’argent à flamber, traduit du danois par Hélène Hervieu
Les Argonautes, 216 p.

Malaises dans la civilisation

De nouvelles publications permettent de redécouvrir l’œuvre de Frank Herbert

Frank Herbert ne fut pas uniquement le génial créateur de Dune, l’un des monuments de la littérature de science-fiction. Il fut également un grand nouvelliste comme en témoigne ces deux recueils comportant quelques quarante textes dont de nombreux inédits, une nouvelle fois magnifiquement traduits par Pierre-Paul Durastanti. Car avant d’être romancier, Herbert commença comme de nombreux auteurs de science-fiction, par publier des nouvelles. Il reconnaît lui-même qu’il écrivit sa première nouvelle à l’âge de…quatre ans ! Divisées en deux tomes, le premier courant de 1952 à 1962, soit juste avant la publication du premier tome de Dune et le second allant de 1964 à 1979, ces nouvelles montrent qu’il poursuivit son activité de nouvelliste jusqu’à quasiment sa mort en 1986 notamment parce qu’elles lui permettaient de vivre de sa plume lorsque le succès de Dune se faisait attendre.


Bien évidemment, happé par son œuvre-monde, il n’eut pas la production d’un Philip K. Dick ou d’un Robert Silverberg. Mais ses nouvelles qui évoquent de lointaines planètes, des races extrasolaires ou des dysfonctionnements technologiques, comme dans toute grande œuvre de SF, résonnent de prémonitions sur le monde d’après, celui que nous connaissons aujourd’hui comme par exemple dans cette nouvelle qui évoque une gigantesque épidémie décimant les grandes métropoles. Parfois, en lisant ces nouvelles notamment Les esclaves du vert, on se prend à rêver d’une autre saga de Frank Herbert dans un monde verdoyant.

Le lecteur retrouvera dans ces nouvelles les grandes thématiques propres à l’œuvre herbertienne : les menaces sur l’environnement, la psychologie avec cette nouvelle sur le syndrome de brouillage ou le fanatisme lorsqu’il évoque un choc de violence générateur d’une nouvelle société plus juste. D’autres thèmes plus classiques comme les distorsions du temps et de l’espace ou les limites du corps humain l’inscrivent dans la grande tradition de la SF américaine de l’âge d’or.

Les deux volumes sont précédés d’une formidable introduction d’Herbert où il donne quelques précisions sur sa conception de l’écriture qui valent conseils aux jeunes auteurs en herbe. « J’ai essayé d’enseigner l’écriture mais c’est impossible (…) L’écriture, on se l’enseigne. On l’apprend sur le tas. La connaissance vient de soi et s’appuie avec insistance sur la tradition orale de la langue, au désespoir de tous ceux qui voudraient un processus ordonné aux règles explicites » dit-il avant de poursuivre « Pour qu’on croie à la réalité d’un récit, quelqu’un doit se dresser sur la page imprimée et demande la voix ».

Justement, celui qui se dresse sur la page imprimée de l’Empereur-dieu de Dune s’appelle Leto II, souverain d’Arrakis. Ainsi, parallèlement à ces nouvelles se poursuit la publication de la nouvelle édition collector du cycle de Dune par Robert Laffont. Ces jours-ci paraissent les tomes 4 et 5 du cycle, ceux où l’œuvre entame sa transformation métaphysique. Paul Muad’Dib appartient désormais à un passé révolu puisque la planète Arrakis est régie par son fils Leto II, ce tyran ayant opéré sa transmutation en ver des sables et contrôlant les dernières réserves de l’épice. Désormais invulnérable et immortel, sa prescience l’avertit toutefois qu’il court à sa perte. « Herbert imagine ici un récit en deux arcs. Un premier arc qui suit les étapes classiques de la construction du héros. Un deuxième arc qui montre sa chute. L’Empereur-Dieu, en un sens, c’est ce deuxième arc. Arc qui a un goût amer pour Herbert, car lectrices et lecteurs ont principalement lu et aimé le premier arc, démontrant que les héros charismatiques sont effectivement le danger qui nous guette toujours » estime ainsi David Meulemans, éditeur et grand fan de Dune.

Paradoxe sur la mort et le sacrifice, l’Empereur-Dieu de Dune opère un changement dans le cycle : celui d’une finitude, d’une extinction des hommes et des ressources. Que faire alors ? traverse ce roman devenu la chronique de la chute du tyran.

Irène Langlet, maîtresse de conférences à l’université Paris-Est Marne la Vallée, qui signe la préface du tome 4 avoue avoir « gardé une préférence pour l’Empereur-Dieu de Dune (…) en souvenir d’un émerveillement de lecture qui confine au vertige ou plus précisément à cinq vertiges de lecture. Cinq tourbillons de voix, de textes, de temps, de savoirs. Et en fin de compte vertige du cycle lui-même. ». Ce vertige vient du fait que ce volume porte à son paroxysme les thématiques de la saga à savoir la psychologie, le pouvoir, la politique, l’écologie et la religion quand on pense à l’Etat centralisé qu’est devenu Arrakis ou au messianisme de Leto II.

C’est précisément dans ce vertige de l’homme devenu élément et de la quête devenue civilisation qui ont fini par se confondre que réside la beauté de l’Empereur-Dieu de Dune. Avant que la vie ne reprenne son cours dans Les Hérétiques de Dune (voir interview de Laurent Nunez).

Par Laurent Pfaadt

Frank Herbert, Nouvelles, tome 1 1952-1962 et tome 2 1964-1979, trad. Pierre-Paul Durastanti
Aux éditions Folio SF, 736 p. et 658 p.

Frank Herbert, Dune, tomes IV (L’Empereur-Dieu de Dune) et V (Les Hérétiques de Dune), Irène Langlet (préface de l’Empereur-Dieu de Dune), Laurent Nunez (préface des Hérétiques de Dune), Serge Lehman (postface de), Guy Abadia (traduit par), coll. Ailleurs et Demain, Robert Laffont, 576 p. et 624 p.

Et toujours Tout sur Dune dirigé par Lloyd Chéry avec la contribution de David Meulemans, Editions de l’Atalante & Leha, 304 p.

Le dernier espoir

Christian Baechler signe une biographie passionnante d’un Gustav Stresemann plus complexe qu’il n’y paraît

Coincée entre la Première guerre mondiale et l’arrivée des nazis, la République de Weimar ainsi que l’un de ses plus illustres représentants, Gustav Stresemann, restent encore relativement méconnus. Avec son Prix Nobel de la paix, obtenu conjointement avec le Français Aristide Briand en 1926 pour leurs efforts en faveur de la paix, Gustav Stresemann est devenu le symbole d’une République luttant contre cette fatalité historique qui n’avait, et le livre le montre bien, rien d’évident.


Pour y tenter d’y voir plus clair, Christian Baechler, l’un de nos plus grands universitaires spécialistes de l’Allemagne contemporaine, nous invite dans cette biographie passionnante, à examiner le grand homme de la République de Weimar et celui que l’on considéra, à juste titre, comme son dernier espoir. Mais pendant longtemps, l’historiographie a été partagée à l’égard de Stresemann : était-il réellement animé d’un sentiment de paix ou bien a-t-il agi par cynisme, par opportunisme ?

Il faut dire que la complexité de l’homme est patente sous les mots de Christian Baechler. Militariste, partisan d’un Anschluss avant l’heure et républicain de raison, Gustav Stresemann fut avant tout un libéral dans une époque de polarisation et de radicalisation politique. Cette philosophie guidant son action politique détermina ses choix en matière de politiques intérieure et extérieure. Des choix guidés avant tout par un esprit de compromis, de dialogue pour celui qui commença sa carrière dans les organisations sociales professionnelles. Un libéral dont les actions en matière de reconstruction monétaire, sociale et économique de son pays se portèrent sur les classes moyennes dont il perçu très vite le danger que représentait leur affaiblissement notamment sur la stabilité du régime.

Son action sur la scène internationale en tant que chancelier en 1923 et ministre des affaires étrangères (1923-1929) fut également guidée par cette stratégie des petits pas qui allait faire, après la seconde guerre mondiale, des émules. Bien décidé à réviser le traité de Versailles, il s’employa à réintroduire l’Allemagne dans le concert européen tout en s’assurant que cette stratégie ne se fasse pas aux dépens des autres nations. Respect de certaines frontières germano-polonaises, réduction de la dette allemande, lutte contre l’intransigeance française après l’occupation de la Ruhr, ses efforts trouvèrent leurs aboutissements avec la ratification des accords de Locarno le 1er décembre 1925 qui prévoyaient notamment la garantie des frontières occidentales de l’Allemagne, et l’adhésion de cette dernière à la SDN en septembre 1926.

« On peut dire que la politique de paix de Stresemann est à la fois réalisme et conviction » note ainsi Christian Baechler en guise de conclusion dans ce livre qui trace le portrait d’un véritable homme d’Etat, sorte d’ancêtre des Monnet et Schuman mais dont la mort prématurée à 51 ans, a certainement précipité le destin de l’Allemagne et du monde.

Par Laurent Pfaadt

Christian Baechler, Gustav Stresemann,
le dernier espoir face au nazisme
Passés composés, 334 p.